Novembre|Décembre 2008 – En octobre dernier, le sujet d’actualité marquant aura sans aucun doute été la crise financière mondiale. Pour ceux qui possèdent des placements à la Bourse et qui planifient bientôt prendre leur retraite, cette crise est une bien mauvaise nouvelle, voire une catastrophe. De plus, de nombreux économistes prévoient que plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, subiront les contrecoups d’une récession économique.
À travers ce sombre tableau est toutefois surgi une bien bonne nouvelle pour ceux qui sont encore loin de la retraite et qui souhaitent acheter leur première maison, de même que pour ceux qui pensent à vendre leur propriété actuelle pour en acheter une autre qui conviendrait mieux à l’évolution de leurs besoins.
Fait exceptionnel, au cours du même mois, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur deux fois plutôt qu’une. En effet, à la surprise générale, la Banque du Canada est intervenue dès le 8 octobre en réduisant son taux directeur de 3,00% à 2,50%. Cet ajustement surprise est survenu bien avant le 21 octobre, soit la date prévue par la Banque du Canada pour l’établissement de ses taux d’intérêts.
La Banque du Canada n’en est pas restée là et, le 21 octobre elle annonçait une deuxième baisse, cette fois de 0,25%. Donc en octobre, le fameux taux directeur a été abaissé à 2 reprises pour, au total, passer de 3,00% à 2,25%.
LE MARCHÉ IMMOBILIER CANADIEN SE DISTINGUE DU MARCHÉ AMÉRICAIN
Avec toutes les mauvaises nouvelles économiques faisant les manchettes, certains s’inquiètent de voir le prix des maisons chuter. Or, pour le domaine de l’immobilier, rien n’est plus dévastateur sur les prix que l’arrivée massive de propriétés à vendre, dont les fameuses reprises de finances. Chez nos voisins du sud, depuis 2005 on constate que les nouvelles inscriptions s’accumulent tout comme les mauvaises créances hypothécaires.
Chez nous, le nombre de propriétés à vendre demeure stable et les reprises bancaires sont quasi inexistantes. En fait, au Canada, la proportion des prêts hypothécaires en souffrance n’est que de 0,27%, soit l’un des plus bas niveau jamais observé. À l’inverse, aux Etats-Unis, la proportion des créances hypothécaires en retard de 90 jours est en très forte hausse depuis 2007 et a atteint le taux de 4,5% au 2ième trimestre de 2008.
Notre marché immobilier est donc, contrairement à celui des américains, en bonne santé et les indices sont à l’effet que les prix ne devraient pas chuter, notamment grâce à la baisse des taux d’intérêts.
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