Printemps 2018 – C’est pratiquement un mystère: La région de Québec enregistre un des plus faibles taux de chômage au pays, ce qui devrait stimuler l’activité immobilière. Pourtant, le marché de l’immobilier continue de favoriser les acheteurs! Que se passe-t-il à Québec?
Historiquement, le marché de Québec a vécu sa période la plus intense en 2009-2010. À cette époque, le nombre de ventes a atteint un rythme record équivalant à 8100 ventes/année et, en conséquence, le nombre de propriétés à vendre avait chuté à moins de 3000 inscriptions en vigueur.
En 2010, les conditions de marché ont conféré un net avantage aux vendeurs. Ainsi, l’année 2010 a vu le prix médian des maisons unifamiliales augmenter de 13% dans l’ensemble de la région de Québec.
Le gouvernement applique les freins
En 2010, le gouvernement fédéral, voyant certains autres marchés canadiens s’enflammer, a décidé d’intervenir. Ainsi, deux mesures de resserrement du crédit hypothécaire ont été instaurées en avril 2010 et mars 2011.
Le marché de Québec a relativement bien résisté à ces 2 premières mesures mais, en juillet 2012, le gouvernement fédéral a frappé fort avec une troisième intervention beaucoup plus sévère, laquelle a finalement freiné l’ardeur des acheteurs canadiens y compris ceux de la région de Québec.
L’offre excédentaire empêche les prix de progresser
En 2013, le marché a débuté l’année à l’avantage des vendeurs, mais l’a terminé à l’avantage des acheteurs en raison de l’augmentation de l’offre. De 2012 à 2017, le nombre de propriétés résidentielles à vendre est passé de 4700 à 7500, soit plus du double de la situation qui prévalait en 2009-2010.
Le prix des maisons unifamiliales est demeuré stable depuis 2013 à Québec. Le prix des condos a, pour sa part, connu une quatrième baisse annuelle consécutive en 2017.
Actuellement, l’offre a tendance à se stabiliser. Les prochains mois nous diront si 2018 verra les prix reprendre à la hausse.
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